La Montée des Emergents marque la fin du monopole de l’Occident.
Les pays en développement pèsent pour un tiers du PIB de la planète et 38 % des échanges, trois fois plus que dans les années 1990. Le commerce Sud-Sud entre l'Afrique, l'Asie et l'Amérique latine est passé en 20 ans de 6 à 24 %. La Chine est devenue le premier partenaire commerciale du Brésil, de l'Inde et de l'Afrique du Sud et revendique la place de première puissance commerciale du monde.
Les Pays Emergents ? Une compétition mondiale puissante en devenir, mais aussi des vecteurs de croissance du futur incontournables.
SOMMAIRE
Un Défi à l'Occident - BRICS - Sous-Traitance Mondiale - Compétition Mondiale
1 - La Montée des Emergents
2 - Les Pays Emergents Vecteurs de Croissance
3- Une Compétition Mondiale Puissante en Devenir
1- LA MONTEE DES EMERGENTS
"Le phénomène historique que j’estime majeur de la période : la Montée des Emergents. Celle-ci marque la fin du monopole de l’Occident, sous son visage Européen ou son visage Américain".
Hubert VEDRINE « La Redistribution de la Puissance » – (Le DEBAT N° 160 Mai-Août 2010)
11 - COMPOSITION DES PAYS EMERGENTS:
BRICS: Brésil - Russie - Inde - Chine - Afrique du Sud,
BRICS: Brésil - 3.6% en 2016, +0,7% (est.) en 2017, +1,1 en 2018, +0,9 en 2019 (est) et +0,5% en 2020 (est.) la croissance semble en panne, Russie (- 0,2% en 2016, +1,8% (est.) en 2017, +2,3 en 2018, +1,1 en 2019 (est) et +1,5 en 2020 (est) ), Inde +7,1% en 2016, +6,7 % (est.) en 2017, +6,9 en 2018, +5,4 en 2019 (est.), +6,5% en 2020 (est.), Chine +7,1 % en 2016, + 6,8% (est.) en 2017, +6,6 en 2018, +6,1 en 2019, +5,9 en 2020 (est) qui reste le moteur de l'économie mondiale et Afrique du Sud + 0,3 en 2016, + 0,7 (est.) en 2017, +0,8 en 2018, +0,4 en 2019 (est), +0,8 en 2020 (est), représentent 40 % de la population mondiale, 25 % du PIB mondial, 17 % des échanges de biens et services et 40 % des réserves monétaires, (Les chiffres sont ceux du FMI )
représentent 40 % de la population mondiale, 25 % du PIB mondial, 17 % des échanges de biens et services et 40 % des réserves monétaires,
Le BRESIL "entrevoit le bout du tunnel. Les finances publiques, le réal et la Bourse se redressent, mais les taux restent parmi les plus élevés du monde, même si la banque centrale a baissé les taux pour la quatrième fois consécutive à 12,5% et devrait continuer sur cette lancée. Le consensus table sur des taux inférieurs à 10% d'ici à fin 2017". (Source, Le Figaro Eco. - 27/02/2017 - Anne Cheyvialle).
Le Brésil mène actuellement l'impopulaire "mère de toutes les réformes" rejetée par 70% de la population: la refonte du système de retraite. Le projet prévoit de faire passer graduellement l'âge de la retraite de 55 ans à 65 ans pour les hommes et de 53 ans à 62 ans pour les femmes.
En 2019, l'INDE reste une des économies les plus dynamiques du monde avec une croissance estimée de 6,1% en 2019 et de 7% est. en 2020. C'est deux fois plus que la croissance mondiale et quatre fois plus que la moyenne des pays de l'OCDE (Stat. officielle 2017 de l' OCDE). Le pays est passé en 2018 du septième au cinquième rang mondial pour le PIB.
Le secrétaire général de l'OCDE explique cette performance ansi: "Parmi les nations du G20, l'Inde est celle qui a engagé le plus de réformes depuis 2014. Il est désormais plus facile d'y faire des affaires grâce à la simplification administrative. Toute la législation sur les faillites a été modernisée. Les règles qui encadraient les investissements étrangers ont été assouplies ... mais l'Inde ne doit pas s'endormir sur ses lauriers ... Le régime fiscal des entreprises est flou et les contrôles peuvent être très agressifs". (Source OCDE - Le Figaro Eco - Emmanuel Derville - 01/03/2017).
"Même si New Delhi conserve un rythme de progression de grande puissance émergente, égal à celui affiché par Pékin, la croissance indienne fait face à un ralentissement en 2019. Il est dû en particulier à la faiblesse des secteurs automobile et immobilier ainsi qu'aux inquiétuudes sur la santé des établissements financiers non bancaires du pays.
"L'Inde représente un marché de 1,2 milliards d'habitants où la classe moyenne - ces indiens qui possèdent au moins une voiture ou un deux-roues - est estimée à 254 millions de consommateurs par le recensement de 2011". (Source, LF 31/03/2016 - Emmanuel Derville)
La CHINE, la deuxième puissance mondiala, avec une croissance, d'après Li Keqiang, de 7,1 % en 2016 et une prévision de 6,8% pour 2017 reste le moteur de l'économie mondiale. Mais en 2019, tous les indicateurs sont dans le rouge avec une croissance est. pour 2019 de 6,1% et de 5,8% en 2020. (LF 18/10/2019 - Fabrice Node-Langlois)
l'AFRIQUE DU SUD: "L'activité économique tourne au ralenti. le pays, riche en minerais (platine, diamant, or), a pâti de la baisse des cours des matières prmières, qui freine d'autant l'appétit des investisseurs. Le PIB n'a progressé en 2016 que de 0,3%, affecté aussi par une forte sécheresse. Inégalités, sous-équipement, défiance généralisée, le pays cumule les handicaps". (Source, Le Figaro Eco. 3/04/2017 - Anne Cheyvialle)
MINT: Mexique,Indonésie, Nigéria dont le PIB dépasse celui de l'Afrique du Sud, Turquie
BENIVM: Bangladesh, Ethiopie, Nigeria,Indonésie, Vietnam, Mexique. Ce sont les prochains Pays Emergents auxquels on pourrait ajouter la Colombie dont la croissance est de 6 %
Goldman Sachs NEXT ELEVEN: Bangladesh, Egypt, Indonesia, Iran, Mexico, Nigeria, Pakistan, The Philippines, South Korea, Turkey, and Vietnam
"Les cinq grands émergents lancent un défi à l'Occident" (Le Figaro 17/07/2014 - Pierre Rousselin) : "La création d'un Fonds de réserve commun et d'une Banque de développement, basée à Shangaï et dirigée par un Indien, est un défi ouvert lancé aux institutions de Bretton Woods, créées en juillet 1944 et dont les deux piliers sont le Fonds Monétaire International (FMI) et la Banque Mondiale."
12 - LES PAYS EMERGENTS PESENT POUR UN TIERS DU PIB DE LA PLANETE ET SONT DE PLUS EN PLUS INTEGRES AU COMMERCE INTERNATIONAL
"Les pays en développement jouent un rôle croissant sur l'échiquier planétaire: ils pèsent 38 % des échanges, trois fois plus que dans les années 1990. Les routes du commerce se diversifient, ne concernent plus seulement l'approvisionnement des économies développées dans les régions à bas coût. Le commerce Sud-Sud entre l'Afrique, l'Asie et l'Amérique latine progresse rapidement: il est passé en 20 ans de 6 à 24 %." (Le Figaro, Anne CHEYVIALLE - 9/06/2014 - Source McKinsey Global Institute)
Le centre de gravité de l'économie mondiale se déiplace à vive allure vers l'est et le sud. Un rapport de l'OCDE parle d'un "Basculement de la richesse" qui s'accompagne d'un accroissement des échanges Sud-Sud. La Chine est devenue le premier partenaire commerciale du Brésil, de l'Inde et de l'Afrique du Sud et "revendique la place de première puissance commerciale du monde.Les exportations et importations ont dépassé 4000 milliards en 2013, plus que le commerce réalisé par les Etats-Unis" (Le Figaro 11/01/2014-Fabrice Nodé-Langlois).
Mais..., Nicolas Baverez dans sa chronique du Figaro du 21/07/2014, "On les appelait les pays émergents", souligne "L'unité des BRICS est fictive et cache de profondes divergences économiques, politiques, géopolitiques et sratégiques. Le décollage du Sud n'est pas plus fatal que le déclin du Nord... La Chine ne maintient une croissance intensive qu'au prix de l'envolée de la dette (245 % du PIB). L'Inde est victime de sa bureaucratie et de la pénurie d'infrastructures. Le Brésil et l'Afrique du Sud voient leur croissance chuter autour de 1 % sur fond d'inflation et de mouvements sociaux. La Russie est entrée en récession et subit le double choc de la révolution énergétique américaine et des sorties massives de capitaux provoquées par les sanctions consécutives à l'annexion de la Crimée et à la crise Ukrainienne"
"Les BRICS s'effritent" titre le Monde du 15/10/2016.
Mais au Sommet de Xiamen en Chine au mois de septembre 2017, le président XI Jinping a tenté de masquer des intérêts divergents et déclare "Les BRICS voguent vers une "Décennie Dorée"
Les Pays Emergents s'affirment et mettent en place leurs propres accords dans le cadre d'un Monde Multipolaire en dehors de l'OMC.
"Tant mieux si les pays avancent dans le sens du libre-échange, les grands accords comme le TTIP sont bénéfiques pour le commerce mondial. Il est vrai cependant que ces accords régionaux nous lancent un défi car ils concernent des domaines qui ne relèvent pas de la compétence de l'OMC comme l'investissement, le commerce en ligne ou l'environnement. Notre crainte est que dans ces domaines, des règles et des normes différentes voire contradictoires, vont être adoptées dans différentes régions du monde. Il sera alors difficile de les harmoniser", nous dit Roberto AZEVÊDO, Directeur Général de l'OMC - (Le Figaro Eco. 5/06/2016 - Propos recueillis par Anne Cheyvialle et Fabrice Nodé-Langlois)
Les économistes de l'OMC prévoient une augmentation du commerce mondial en volume de 2,8% en 2016 comme en 2015.
13 - Les sommets des BRICS
OUFA (Bachkirie) du 8 au 10 juillet 2015 sous la présidence Russe
C'est le septième depuis sa création. Les pays membres de l'Organisation de Shanghaï (OCS) se sont joint aux pays des BRICS. Au sommet d'Oufa, les dirigeants russes veulent présenter leur pays comme le leader du monde "Non-Occidental" et membre d'une Union Alternative à l'ordre dominant.
Les dirigeants des BRICS ont lancé à Oufa leur Nouvelle Banque de Développement (NBD). Cette banque de développement disposera d'un capital initial de 50 milliards de dollars, ainsi qu'un fonds commun de devises doté de 100 milliards de dollars de réserves
"Le système financier actuel dominé par le FMI et la Banque Mondiale n'est plus en mesure de répondre aux besoins des pays en développement La demande en infrastructures grandit, mais les pays riches sont de plus en plus réticents. Il faut briser ce cercle vicieux", explique Shen Yi, professeur au Centre d'étude des Brics de l'université Fudan, à Shanghaï. (Source LF 8/07/2015 Sébastien Falletti)
Cependant, "La Chine a désormais des ambitions globales qui dépassent celles de ses partenaires. Elle vient de se doter d'un autre instrument stratégique, la Banque Asiatique d'Investissement pour les Infrastructures (AIIB), officillement crée le 29 juin 2015, lors d'une cérémonie rassemblant cinquante membres fondateurs à Pékin, dont les principaux pays d'Asie et de l'UE (France, Allemagne, Royaume-Uni). Un outil au service du projet prioritaire du président chinois, la nouvelle Route de la Soie, visant à connecter l'Empire du Milieu au reste de l'Asie et à l'Europe". (Source, idem)
L'AIIB a été créé en dépit de l'opposition des Etats-Unis. Le Japon n'en est pas membre.
La création de cette nouvelle banque entre dans la stratégie économique d'expansion de la Chine qui s'efforce de maitriser des axes de communication et des bases logistiques dans des points stratégiques du globe. C'est le cas du terminal des conteneurs du port du Pirée, des volontés de prise de contrôle d' infrastructures aéroportuaires en France, de l'énorme projet de création des "Nouvelles Routes de la Soie" ou des investissements en Afrique.
"La monnaie chinoise, le Yuan, s'impose dans le top 5 des devises en intégrant le panier de devises de référence du FMI, dollar, euro, livre, et yen, Chistine Lagarde ayant donné son feu vert à l'entrée de la devise chinoise dans les "droits de tirage spéciaux" (DTS). Cest un succès majeur pour la Chine dans sa longue marche vers la reconnaissance même si le yuan rentre au FMI par la petite porte et seulerment en septembre prochain" (Source LF 30/11/2015 - Sébastien Falletti).
Le 1/10/2016, le Yuan fait son entrée officielle dans le panier de devises du FMI. La nouvelle pondération du panier tient compte du poids relatif des cinq monnaies. Elle réaffirme la prééminence du dollar (41,73%), suivi par l'euro (30,93%). Le yuan comptera pour 10,92%, soit plus que le yen (8,33%) et que la livre sterling (8,09%).
GOA en Inde, les 15 et 16 octobre 2016 huitième réunion des dirigeants du BRICS, en présence du Président Chinois.
La rencontre de Goa avait pour thème « Construire une solution efficace, inclusive et commune ».
La réunion de Goa est, après la rencontre informelle des dirigeants du BRICS lors du Sommet de Hangzhou en septembre, la seconde réunion de cette année entre eux, et cette nouvelle rencontre entre les dirigeants des cinq pays est importante car, malgré leurs divergences, les BRICS ont décidé d'aller plus loin dans l'intégration:
- en donnant un coup d'accélérateur à la création d'une nouvelle agence de rating
- en appelant au démantèlement des barrières commerciales et à la promotion des infrastructures.
- en souhaitant d'avantage commercer entre eux,
- en décidant de doubler leurs échanges pour atteindre le seuil de 500 milliards de dollars d'ici à 2020,
« L'économie mondiale fait toujours face à une reprise périlleuse », a déclaré Xi Jinping, le Président Chinois.
Les dirigeants des pays membres du BIMSTEC, ont été invité par l'Inde, qui fait partie des deux organismes, à rejoindre le sommet des BRICS à Goa
"Bay of Bengal Initiative for Multi-Sectoral Technical and Economic Cooperation"
Bangladesh, India, Myanmar, Sri Lanka, Thailand, Bhutan and Nepal.
"The main objective of BIMSTEC, (Créé en 1997), is technological and economic cooperation among south Asian and south east Asian countries along the coast of the bay of Bengal. Commerce, investment, technology, tourism, human resource development, agriculture, fisheries, transport and communication, textiles, leather etc. have been included in it"
XIAMEN en CHINE (Septembre 2017)
Au cours de cette neuvième édition, le Président XI JInping déclare que la Chine investira 500 millions de yuan (64 millions d'euros) à la coopération économique et technologique entre les pays du groupe des BRICS et 4 millions de dollars au fonds pour la préparation des projets de la Nouvelle Banqe de Développement (NBD) pilotée par les BRICS, en appelant ses membres à collaborer plus étroitement au moment où le bloc entame sa deuxième"Décennie Dorée".
A l'issue de la réunion, les dirigeants des bRICS ont rendu publique la Déclaration de Xiamen, par laquelle les cinq pays s'engagent à stimuler la collaboration, à promouvoir un ordre économique mondial équitable, à sauvegarder la paix dans le monde et à encourager les échanges entre les peuples.
JOHANNESBOURG en 2018:
Les BRICS affichent un front uni contre la guerre commerciale de Donald TRUMP.
BRASILIA 13/11/2019,
Le communiqué final du sommet proclame: "Nous restons attachés au multilatéralisme et à la coopération des Etats souverains afin de maintenir la paix et la sécurité, un multilatéralisme renforcé, réformé et plus ouvert". Il faut cependant noter que l'Inde comme le Brésil ont érigé des barrières douanières visant à protéger leurs industies de la concurrence chinoise.
14 - Dans « Le Dessous des Cartes », Jean-Christophe Victor parle " D'UN PARTAGE DE LA PUISSANCE ENTRE TROIS GROUPES DE MONDE "
1 - « Un Monde Etabli »
"L’Occident, Soleil couchant
Les Etats-Unis, Puissance malgré tout
L’Europe à l’épreuve des crises ?
La Russie en quête d’Influence
Le Japon, Puissance entravée »
2 - « Un Monde Emergé »
"La Chine, Puissance décomplexé
L’Inde, Puissance Pragmatique
Le Brésil, Puissance en Devenir »
3 - « Des Mondes Emergents »
"L’Afrique en Mouvement
L’Afrique du Sud, la bonne Espérance du Continent
La Méditerranée en Ebullition
La Turquie, entre orient et Occident
L’Asie du Sud-Est, Espace Stratégique
L’Indonésie, Démocratie Emergente"
15 - LES 3 VISAGES DES PAYS EMERGENTS:
1 - Le Territoire de Croissance à Investir: L'AFRIQUE
2 - L'Empire de la Sous-Traitance Mondiale
3 - Une Compétition Mondiale Puissante en Devenir
Le Territoire de Croissance à Investir: L'AFRIQUE
• L’Afrique : un moteur économique mondial : (Source, Medef 16/05/2017)
– taux de croissance de près de 5% sur les dix dernières années.
– en 2050, représentera le PIB de la Chine.
• L’Afrique : un géant dont la population va doubler en 30 ans :
– plus d’1,2 milliards d’africains actuellement ;
– 2 milliards d’individus en 2050 avec une classe moyenne croissante,
urbanisée et connectée.
• La jeunesse africaine est incontestablement une richesse :
– la moitié de la population africaine a moins de 25 ans ;
– déterminante pour l’économie mondiale et pour renforcer les liens entre
l’Afrique et la France.
• L’Afrique est en pleine mutation et se dote de tout :
équipements énergétiques et de télécommunications, infrastructures urbaines et de
transport, biens de consommation, agroalimentaire, formations …
La croissance ralentit peut-être dans les pays Emergents mais ceux-ci continuent à afficher des taux de croissance bien plus élévés que les zones matures. D'autre part, L'émergence, en croissance rapide, de classes moyennes et urbaines nombreuses avec un pouvoir d'achat en forte hausse ouvrent des opportunités nouvelles pour les entreprises. C'est le Territoire de Croissance à Investir.
"L'élévation du niveau de vie dans les pays Emergents permet d'anticiper la constitution d'une classe moyenne mondiale passant de 1,8 milliard de personnes en 2014 à 4,6 milliards de personnes au début des années 2030, l'essentiel de cet essor s'opérant dans les dix prochaines années...A partir des années 2020, et plus encore après 2030, il y aura bien une demande forte exprimée par 5 milliards de consommateurs correspondant à l'offre de nouveaux biens et services, créés par la révolution industrielle, en train d'émerger dans les années 2010". (Source: Le Figaro 2/02/2016 - Christian Saint-Etienne)
ROCHE BOBOIS:
"Notre activité en Chine a pris son envol en 2016, devenant notre 5° marché dans le monde avec une croissance de + 5%, se félicite Gilles Bonan, président du directoire de Roche Bobois. Le potentiel de croissance y est important, avec des clients plus jeunes mais dont le panier est très supérieur à celui des Européens". L'enseigne qui réalise déjà 60% de ses ventes à l'international, s'implantera aussi au japon en Iran et au Vietnam en 2017
SEB:
Sa croissance, SEB la doit avant tout à sa forte présence en Chine, premier contributeur aux ventes du groupe depuis 2014. Après un bond de 18% en 2014 et de 16,6% en 2015, le chiffre d'affaires y a progressé de 15% en 2016. "Nous y avons pris le contrôle de la marque locale Supor en 2007. Avec une présence dans plus de 55000 points de vente et sept usines en Chine, nous couvrons désormais tout le pays, ce qui va nous permettre de pousser de nouvelles catégories de produits, précise Thierry de La Tour d'Artaize, PDG de SEB." (Source Le Figaro Eco. 22/02/2017 - Annelot Huijgen)
Répartition des ventes en 2018:
- Europe Occidentale: 41%
- Chine: 24%
- Autres pays EMEA: 12%
- Amérique du Nord: 10%
- Autres pays Asie-Pacifique: 9%
- Amérique du Sud: 5%
BEL:
"L'Afrique, l'eldorado de la Vache Qui Rit".
Les ambitions de BEL en AFRIQUE sont fortes. BEL y a réalisé en 2015 une croissance de 8%. Ses volumes y ont augmenté de 31% en quatre ans. (Source: Le Figaro Eco - 16/03/2016 - Keren Lentschner)
INGENICO :
"Nous ne constatons pas de ralentissement dans les pays émergents, qui pèsent plus de 40 % de notre activité. Et ce, pour deux raisons. Tout d'abord, un certain nombre de ces pays connaissent un fort développement de leurs classes moyennes, avec de faibles taux de premier équipement qui offrent encore beaucoup de potentiel. C'est typiquement le cas de la Chine. Ce pays est devenu l'un des premiers contributeurs, voire le premier, au chiffe d'affaires du groupe. Par ailleurs, nous nous développons rapidement dans des pays où nous n'avions peu ou pas de présence commerciale, comme en Russie ou dans certains pays d'Europe Centrale. Nous devrions encore enregistrer une forte croissance dans les marchés émergents dans les prochaines années." (Source: Le Revenu du 19 au 25 septembre 2014- Propos recueillis par Philippe Benhamou et Alain Chaigneau auprès de Philippe Lazare PDG d'Ingenico)
SANOFI
"Les pays émergents représentent plus de 35 % de notre chiffre d'affaires, Cela porte notre croissance, avec une activité en hausse de 16,5 % dans ces pays au deuxième trimestre de 2014. Mais les BRICS ne comptent que pour un tiers de nos revenus dans les pays émergents, qui sont très diversifiés et qui s'appuient sur le long teme sur des tendances de fond que les soubresauts conjoncturels ne remettent pas en cause: la progression des classes moyennes, l'urbanisation et le développement des infrastructures sanitares" Chris Viehbacher DG Sanofi (source Le Figaro 1/08/2014 - propos recueillis par Armelle Bohineust et Bertille Le Bayart)
DANONE
"Danone accélère sa conquête de l'eldorado africain. La croissance ralentit dans les principaux pays émergents. Les géants de l'agroalimentaire recherchent de nouveaux relais de croissance. Déjà présent dans 35 pays du continent, Danone annonce la prise de 49% du capital de FAN MILK INTERNATIONAL qui réalise 120 millions d'euros de chiffre d'affaires. Cette opération constitue une étape majeure pour le développement de Danone en Afrique de l'Ouest. Danone qui réalise 60% de son activité dans les marchés de croissance, fait ainsi un pas supplémentaire en Afrique qualifiée l'an passée de "nouvelle frontière" par Frank Riboud, son PDG" (Le Figaro, 25 octobre 2013 - Keren Lentschner)
LACTALIS
"Lactalis à la conquête de l'inde.Le groupe vient de s'offrir un champion indien des produts laitiers. Lactalis prend pied dans un pays complexe, premier producteur mondial de lait, qui lui offre un énorme potentiel de développement. "Cette acquisition est en phase avec la stratégie de développement mondial de Lactalis dans les pays émergents sur toutes les catégories de produits laitiers", commente un porte-parole de Lactalis, qui réalise plus de 16 milliards de chiffre d'affaires dans 70 pays" (Le Figaro 8/01/2014 - Keren Lentschner)
ARKEMA
"Notre croissance devrait être plus soutenue dans les pays émergents. Nous sommes principalement présents en Asie du Sud-Est et en Chine qui croissent aujourd'hui plus que le Brésil ou la Russie. Notre croissance et nos résultats seront portés par l'arrivée en production de plusieurs projets, telles l'unité de thiochimie en Malaisie ou les acryliques en Chine. Après l'acquisition de Jurong en Chine, les pays émergents représenteront 30 % de nos ventes, pour 35 % en Europe et 35 % en Amérique du Nord. Je rappelle qu'en 2006, l'Europe pesait près de 60 %" (Source: Le Revenu N°1266 du 7 au 13 mars 2014 - Propos recueillis par Johann Corric)
UNILEVER
" L'essentiel de notre croissance provient toujours aujourd'hui des pays émergents où nous réalisons près de 60 % de notre activité. Cela reste un atout. Je reviens des Philippines et d'Egypte. Il y a encore un énorme potentiel de croissance dans tous ces pays du fait de l'urbanisation et de l'émergence des classes moyennes. Les difficultés actuelles ne remettent en rien en question les perspectives à long terme, même si les taux de croissance sont plus faibles" (Source:Le Figaro 20/03/2015 - Propos recueillis auprès de Paul POLMAN, PDG d'UNILEVER, par Bruno Jacquot, Keren Lentschner et Jacques-Olivier Martin)
Mais:
- « Pour de nombreuses entreprises, ces marchés se sont avérés plus complexes qu’elles ne pouvaient l’imaginer en raison de l’évolution des consommateurs, de la volatilité des marchés et de l’intensification de la concurrence ». Elles doivent compter avec les tigres locaux, qui disposent de réseaux et d’appuis politiques. Leur connaissance des marchés leur permet de mieux cibler les attentes » (Source : Andrew Cosgrove, associé chez Ernst & Young – Le Figaro 17/06/2013).
- Les pays emergents représentent aussi une nouvelle concurrence qui bouscule les leaders occidentaux
C'est une révolution économique à l'échelon du monde.
31 - UNE NOUVELLE CONCURRENCE QUI BOUSCULE LES LEADERS OCCIDENTAUX COMME CEUX DES PAYS ASIATIQUES
"La géopolitique financière montre que les entreprises des pays émergents sont de plus en plus nombreuses à atteindre une taille leur permettant de concurrencer leurs homologues occidentales ou japonaises. La Chine, le Brésil ou la Russie ont su organiser des regroupements pour créer des champions d'envergure mondiale" (Source: Valeurs actuelles 17/04/2014)
On assiste actuellement à l'émergence extrêmement rapide de très grands groupes de taille mondiale dans les pays émergents qui mettent à mal de grands groupes mondiaux occidentaux obligés de se rapprocher et souvent de fusionner pour rester compétitifs sur un plan mondial, avoir les capitaux suffisants pour investir en R et D et en équipement et avoir des implantations d'usines partout dans le monde.
« Pour de nombreuses entreprises, ces marchés se sont avérés plus complexes qu’elles ne pouvaient l’imaginer en raison de l’évolution des consommateurs, de la volatilité des marchés et de l’intensification de la concurrence ». Elles doivent compter avec les tigres locaux, qui disposent de réseaux et d’appuis politiques. Leur connaissance des marchés leur permet de mieux cibler les attentes » (Source : Andrew Cosgrove, associé chez Ernst & Young – Le Figaro 17/06/2013).
C'est une vrai révolution économique à l'échelon du monde. Des pays comme la france, actuellement cinquième puissance mondiale, risquent de quitter le G10 dans les 10 à 15 ans devant la croissance de pays comme la Chine.
"La Chine à l'assaut des grandes marques européennes. Les rachats de fleurons (Club Med, Pirelli) témoignent de la volonté de montée en gamme de l'économie chinoise.
"Acheter de la technologie et du savoir-faire à l'étranger est le moyen le plus rapide de rester compétitif" - JIANG SHIXUE, de l'Académie de Sciences Sociales àPékin (Source LF Eco 24/03/2015 - Sébastien Falletti)
"Pékin lance ses entreprises à l'assaut des entreprises occidentales. La proposition de CHEMCHINA, le géant chinois de la chimie, de racheter le suisse SYNGENTA pour 43 milliards de dollars est l'opération la plus importante menée à l'étranger par un groupe chinois. (Source LF Eco 4/02/2016 - Sébastien Falletti)
SAMSUNG
"Samsung est bousculé par les fabricants chinois. Les résultats du sud-coréen sont en baisse. Samsung est touché par une nouvelle concurrence emmenée par HUAWEI, LENOVO et XIAOMI...Cela fait des années que les produits de Huawei, ZTE ou Lenovo collent à ce qui se fait de mieux dans le secteur. Après s'être servis de leur gigantesque marché local comme rampe de lancement, ils s'attaquent à l'international avec des modèles performants aux prix attractifs." (Source: le Figaro 1/08/2014, Benjamin Feran)
LAFARGE-HOLCIM
Les deux firmes fusionnent afin de pouvoir faire face à leurs nouveaux challengers des pays émergents portés par la croissance de leur marché domestique. Le Chinois Anhui Conchest leader mondial en termes de capacités et trois autres chinois sont dans le Top 10 du secteur. A la suite de cete fusion, le nouveau groupe européen reprendra le leadership mondial.
"Avec les économies d'échelle générées par cette fusion, le groupe pourra mieux tenir ses tarifs et rester compétitif face aux Chinois et autres acteurs des pays émergents qui cassent les prix". "Ce rapprochement des deux groupes s'appuie sur une très gande complémentarité géographique au niveau mondial, avec un Lafarge puissant en Afrique du Nord, en Chine et au Moyen-Orient, quand Holcim a de fortes positions en Inde, en Asie et en Amérique Latine". (Source: Le Figaro 7/04/2014 - Bertille Bayart et Jean-Yves Guérin)
32 - LES MULTINATIONALES EMERGENTES
- Classement des 15 premiers pays émergents en Nombre de sociétés classées dans les 500 premières capitalisations boursières du monde (Source: FT Emerging 500, 2013 cité par Valeurs Actuelles 17/04/2014):
CHINE 121, INDE 49, BRESIL 40, TAIWAN 31, MALAISIE 28, AFRIQUE DU SUD 28, RUSSIE 25, MEXIQUE 25, CHILI 21, TURQUIE 19, ARABIE SAOUDITE 19, THAÏLANDE 18, INDONESIE 17, PHILIPPINES 15, COLOMBIE 10.
- Dans le classement FORTUNE des "100 Fastest growing Companies in the world" de septembre 2016, 10 sociétés Chinoises apparaissent dans le palmarès des 50 premiéres sociétés.
- Dans le Classement FORTUNE 500 (The World's Largest Corporations) par Revenues en 2013 (Fortune, July 21, 2014)
Les pays émergents représentent 31 % de ce classement.
Ce qui est intéressant, c'est que dans la tranche du 300° rang au 350° rang, les pays émergents représentent 42 % de cette tranche et dans la tranche 350 à 400, 46 %, avec la plupart du temps un taux de croissance élevé, ce qui laisse augurer un pourcentage significatif de présence des pays emergents dans les 100 premières entreprises mondiales dans un futur proche.
La CHINE représente 19 % des entreprises du Global 500 avec 95 entreprises, l'INDE a 8 entreprises classées comme la RUSSIE, le BRESIL 7 entreprises. La COREE DU SUD a 17 entreprises classées, TAIWAN 5.
- Agroalimentaires: Des champions venus des pays émergents, Brésiliens, Mexicains ou Chinois se hissent parmi les géants mondiaux (Source LF 3/07/2015 Keren Lentschner):
JBS (BRESIL), Après 6 années de présence dans le classement OC&C par chiffre d'affaires, le brésilien s'est hissé à la 5° place, talonnant Unilever (N°4) et devançant Coca-Cola (N°7). JBS est devenu leader mondial de la viande de boeuf et de poulet en 2013,
WH Group (CHINE), premier producteur de porc mondial est entré au 17° rang du classement.
MENGNIU (CHINE), leader chinois des produits laitiers, qui s'est récemment allié à DANONE.
CHANDO (CHINE), le roi des cosmétiques, de quoi faire de l'ombre à L'OREAL, qui a été contraint de retirer sa marque Garnier du marché chinois.
PROYA (CHINE), "qui n'a que 12 ans d'existence, s'est invité dans le top 3 des marques de cosmétique en Chine, donnant du fil à retordre à L'OREAL et à P&G. Plutôt que de cibler les hauts revenus des grandes agglomérations, monopolisées par les marques étrangères, il a privilégié les villes de taille moyenne où il a initié les populations au maquillage et aux soins. Il a déployé plus de 600 kiosques dans les centre commerciaux où il vend à la fois des produits accessibles et une gamme de produits haut de gamme à prix unique". (Le Figaro Eco. 7/07/2016 - Keren Lentschner)
La croissance des ventes de groupes comme le mexicain GRUPO BIMBO, classé au 29° rang, (+7%), ou BRASIL FOODS (+4%) est bien supérieure à celle des géants occidentaux de la grande consommation.